Le cocktail de l’amour

Lors d’une rencontre, la sphère olfactive représente une voie parmi d’autres de perception des signaux qui augmentent le désir sexuel. On parle de sécrétion de phéromones. Chaque personne a une odeur particulière produite par des glandes sudoripares. La communication non verbale a également son importance car il s’agit de la première approche avec l’autre.

La femme et l’homme ont deux approches différentes :

Contrairement aux idées reçues, 2/3 des relations d’un soir sont initiées par les femmes. La femme multiplie les signaux pour lui permettre d’évaluer la réponse de son partenaire et de bien le choisir. La femme est parfois discrète et permet à l’homme de croire qu’il a été moteur dans la rencontre.

De son côté, l’homme réagit de manière plus abrupte lors d’une rencontre et accepte plus facilement une relation intime.

Les yeux et la bouche en particulier mais également l’ensemble du corps envoient des messages non verbaux et réagissent à l’environnement. La femme préfère une approche de face alors que l’homme comprend cette attitude comme agressive. Pour devenir émotionnellement proches, il est nécessaire de trouver la bonne distance du corps par rapport à celui de l’autre. Des gestes francs et des sourires sont des signes positifs et non invasifs qui favorisent l’ouverture.

Chacun doit faire son travail de détective, être attentif à tous les détails fournis par l’environnement (accessoires portés par chacun, tenue vestimentaire, fantaisie, sérieux, posture…). Le premier jugement est très important pour la suite de la rencontre.

« Les yeux sont le miroir de l’âme », j’aime bien cette expression qui en dit long sur ce que nos yeux révèlent de notre état d’esprit. La pupille plus ou moins dilatée va également donner des indices sur l’attirance. Plus cette dernière est dilatée et plus l’objet regardé est intéressant pour le sujet voire source d’excitation sexuelle. Les sourcils sont également très expressifs. Ils peuvent être froncés, interrogateurs ou tout simplement mettre en valeur le regard.

Pour séduire ou être séduit, tous nos sens sont en éveil et en particulier la voix, l’odorat, le toucher.

Pour être certain qu’une personne communique sans ambigüité son intérêt sexuel pour vous, selon la règle de quatre de Llioyd Elliot, elle doit vous envoyer simultanément au minimum quatre signaux positifs distincts comme par exemple :

  • une inclinaison de la tête
  • la paume de main ouverte
  • la synchronisation des mouvements
  • la direction des jambes et l’attitude des pieds
  • l’exposition du poignet
  • le cou dégagé
  • la posture de cow boy pour les hommes ( mains sur les poches).

C’est souvent la peur de la solitude qui poussent les célibataires à chercher un conjoint pour éviter les jugements de l’entourage.

Avec la liberté actuelle des mœurs et l’explosion des rencontres sur internet, on serait tenté de penser que le choix du partenaire est le fruit du hasard ou des critères requis par les deux personnes. Sociologiquement, il est démontré qu’il n’en est rien dans la majeure partie des cas.

L »inconscient entre en jeu dès que nous pensons choisir consciemment notre partenaire amoureux. Il se met en mode « recherche de moitié » .

L’image parentale joue un grand rôle dans le choix du partenaire amoureux. C’est de l’observation, de l’intégration des modèles relationnels des parents, que va se forger la construction de notre représentation de la relation conjugale. La référence aux images parentales peut être positive ou négative. En sexologie, je rencontre par exemple des cas de femmes souhaitant un homme totalement différent de leur père par exemple violent. Elles choisissent un homme plutôt calme mais il leur apparait rapidement mou et suiveur et elles se plaignent de ne pas être soutenues. Il est possible que face à cette problématique la sexualité disparaisse car la femme ne trouve plus son homme érotique. Dans ce type de cas, il est utile de se remémorer quels sont les traits de caractère qui ont attiré chacun des deux partenaires au moment de la rencontre.

Retenons que l’individu n’arrive pas à l’âge adulte sans être différencié par son éducation, le contexte socioculturel dans lequel il a passé son enfance, le niveau de vie, la situation géographique. Tous ces déterminismes introduisent beaucoup d’éléments dans ce qui va orienter ses choix, notamment celui du partenaire.

Ce qui oriente ce choix, c’est l’espoir inconscient d’être soulagé des conflits intra-psychiques par l’emploi du partenaire élu. On crée un « nous » psychique qui efface le « moi » et l’individualité de chacun disparait. La force de l’attraction mutuelle est essentiellement nourrit par la perception inconsciente d’une problématique commune, qui sera traitée par deux personnes complémentaires. En d’autres termes, cela signifie qu’on choisit souvent son partenaire en espérant se réparer. On perçoit rapidement chez l’autre les outils qui nous manquent, les qualités que nous n’avons pas.

L’amour est souvent une association de deux personnes présentant des troubles de nature voisine. Ce sentiment amoureux n’a pas toujours fait partie du couple et on en parle depuis le début du 20ème siècle seulement. La relation amour-passion peut faire peur et n’est pas forcément gage d’une union durable. Elle est qualifiée de « bonne » tant que la charge affective n’est pas trop intense.

Aussi se fondent aujourd’hui des couples dont les liens sont superficiels et uniquement basés sur certains critères. Les intéressés sont parfois trop fragiles pour se lancer dans un engagement amoureux chargé d’émois et trouvent un compromis à la solitude en choisissant un partenaire qui leur permettent un minimum de liens suffisant pour construire un avenir sur le plan social mais pas assez dense pour provoquer un tsunami émotionnel. Gare à la rencontre fortuite qui risque de tout faire chavirer !

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