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Tout tout tout vous saurez tout sur le zizi

Bon je vous l’avoue, mon titre est un peu mensonger car vous ne saurez pas tout, mais j’avais simplement envie de parler un peu de cet organe qui occupe tant de place dans la tête des hommes. J’ai régulièrement dans mon cabinet des hommes soucieux de leur performance car leur verge est source de plaisir et de virilité, mais aussi d’anxiété. Il est nécessaire d’en parler car l’homme voit souvent à travers son sexe au repos et en érection une justification de sa bonne santé physique et morale.

La chanson de Pierre Perret commençait bien « Afin de nous ôter de nos complexes ôgué ôgué, on nous donne des cours sur le sexe ôgué ôgué ». En réalité, Pierre en a peut-être reçus, mais à l’heure actuelle, c’est plutôt le néant dans nos écoles et si les complexes prennent naissance à la puberté, j’aime autant vous dire qu’il n’est pas facile de s’en défaire par la suite. Tous les hommes n’ont pas le courage de pousser la porte d’un sexologue pour répondre à leurs interrogations.

La taille encore la taille

Les garçons ont rarement la possibilité de comparer leur sexe à celui d’autres hommes, c’est un organe caché dans le caleçon. Lorsqu’il est possible de « se mesurer » à ses semblables, c’est uniquement au repos, autrement dit tout mou, dans le vestiaire, dans les douches communes, après l’entrainement, sur une plage naturiste. Mais au repos, comment deviner l’apparence du même pénis en érection ? Comment se faire une idée ? Je vous le donne en mille : en regardant du porno ! L’homme hétéro n’a pas vraiment d’autres occasions de voir un sexe en érection autrement que par ce biais là. Malheureusement, il oublie à ce moment-là qu’il s’agit de cinéma et que les acteurs ont été choisis en fonction de leurs mensurations, comme une jolie femme pour le mannequinat.

D’où vient cette croyance qu’il faut avoir un sexe surdimensionné pour être viril et donner du plaisir à une femme ? Peut-être de Priape (Dieu de la fécondité dans la mythologie grecque), ce Dieu était toujours représenté avec un phallus énorme et rouge avec une corbeille de fruits posée dessus. Les pauvres Romains étaient convaincus qu’un garçon doté d’un grand pénis était très fort. Et bien on dit merci qui ? Merci Priape ! Parce que maintenant nous nous retrouvons avec des hommes qui font parfois du sport parce qu’ils croient ne rien avoir dans la culotte ! (Attention pas de généralités je dis bien parfois).

La taille du pénis varie à partir de la puberté et il y a de nombreuses variations concernant cet âge (10-13 ans en moyenne chez les garçons). Avant la puberté, il n’y a pas de modification de taille du pénis qui reste « infantile ». Notons qu’à partir de 15 cm en érection un sexe masculin est considéré dans la moyenne haute et que la majorité d’entre eux ne se situe pas dans la moyenne haute. Petit conseil à ceux qui veulent se rassurer avant de pousser la porte du médecin ou du sexologue : votre pénis se mesure depuis l’os du pubis jusqu’à son extrémité. La règle se place au dessus, comme une corde, car nombre d’entre eux partent de travers et il n’y a rien d’anormal à ça.

Il n’y a aucune corrélation entre la taille du nez, des pieds, des mains, la taille tout court, la taille du pénis à l’état flaccide (mou) et la taille du pénis en érection. Un pénis peut connaître bien des états :

  • petit et dur après un bain d’eau froide ou quand l’homme est mal à l’aise avec sa nudité,
  • au repos parce qu’il n’y a aucun influx érotique, aucune source d’excitation,
  • en érection rigide mais sans excès,
  • dressé et rigide au plus haut de sa forme en cas de forte excitation…

Beaucoup sont complexés par l’apparence de leur verge à travers leur maillot de bain et n’osent pas fréquenter les piscines municipales et les bords de mer par crainte que tous les yeux ne soient rivés sur leur entrejambe. Quel dommage ! Bien sûr qu’il arrive aux dames, entre elles, de regarder un homme en dessous de la ceinture mais je peux vous assurer qu’elles s’imaginent plutôt des scénarios en étudiant la façon dont Monsieur a rangé son organe dans son maillot, plutôt que sur sa taille en érection.

Les solutions

La demande la plus fréquente est la demande d’allongement et d’épaississement. Cette pénoplastie est pratiquée en France. L’augmentation de volume se fait par autogreffe de tissu graisseux, les prélèvements nécessaires se font par lipoaspiration ou par bandelettes. Dans le cas d’un allongement, le chirurgien touche aux ligaments suspenseurs. Enfin, l’allongement peut consister en un désenfouissement pénien : liposuccion au niveau du pubis.

Beaucoup d’hommes sont préoccupés par la taille de leur pénis mais même si les interventions chirurgicales existent, elles ne sont pas satisfaisantes et ne vous permettront pas d’allonger votre membres de manière conséquente en érection. La meilleure solution est encore de gagner en confiance en soi avec l’âge, l’expérience et l’aide d’un professionnel. Par ailleurs, je peux vous garantir que voir des photos des interventions peut suffire à vous faire changer d’avis dans votre quête d’un sexe plus grand.

L’hygiène intime

Tout homme rêve d’une petite fellation à la sauvette au volant de son carrosse ou dans le bus de nuit mais entre rêve et réalité, il y a un fossé rempli du questionnement lié à l’hygiène. Votre partenaire peut être rebuté(e) à l’idée de pratiquer cette caresse sur un sexe malpropre.

En effet, le pénis doit être nettoyé quotidiennement et soigneusement surtout s’il n’est pas circoncis, car le prépuce renferme des odeurs nauséabondes. Jour et nuit, si l’homme dort habillé, la verge est enfermée à bonne température et les bactéries peuvent proliférer. N’hésitez pas à dormir nu, c’est le meilleur moyen de prévenir odeurs et infections. D’autre part, si l’endroit le permet, essuyer la petite goutte après avoir uriné est également un bon réflexe. Une bonne hygiène quotidienne avec de l’eau, un savon doux et un décallotage est également de mise. Pour terminer, il est nécessaire de penser à bien sécher, sans frotter énergiquement, pour ne pas irriter la peau fragile et les muqueuses. A l’inverse, attention à l’obsession du nettoyage pour se sentir propre, si on agresse trop la peau il peut s’en suivre des démangeaisons et l’apparition de plaques rouges.

Ref : le pénis atlas

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L’addiction

Ces dernières années, nous sommes devenus addicts à tout : sucreries, séries TV en tout genre, jeux vidéo, antidépresseurs, smartphone, course à pieds, pratiques sexuelles…la liste est interminable.

L’addiction c’est quoi ?

Autrefois c’était un terme destiné à décrire les dépendances à l’alcool et aux drogues mais à présent, plus besoin de substance pour parler de conduites addictives. Les addictions sans substance, autrement dit comportementales, sont une réalité. On parle d’addiction pour décrire tout attachement nocif à une substance ou à une activité. Il s’agit d’une atteinte à la liberté puisque la pensée est obnubilée par la quête du produit ou du comportement.

De la dépendance à l’addiction : les causes

L’état de dépendance est une envie répétée presque irrépressible de reproduire un comportement ou d’absorber un produit, en dépit de la bonne volonté du sujet pour tenter de s’y soustraire. Ensuite, la consommation répétée du comportement ou de la substance provoque une modification progressive du fonctionnement des neurones du système de récompense (le fameux système à l’intérieur de notre cerveau limbique qui repère les actions intéressantes et sources de plaisir). L’addiction peut apparaître pour des comportements compulsifs tels que la prise alimentaire, le jeu, la masturbation. L’effet addictif repose sur l’augmentation de la dopamine libérée. Le sport ou la sexualité peuvent conduire aux mêmes modifications cérébrales que les addictions aux psychotropes (alcool, tabac…).

Profil des personnes addictives (en général)

Souvent il s’agit de personnes dotées d’une grande sensibilité et d’une grande réactivité. Le fait d’être une personne incapable d’être seule a un poids déterminant dans les addictions. Chez les jeunes, les abus sont de plus en plus précoces surtout dans l’utilisation de cannabis et d’alcool. Ces substances agissent sur des cerveaux immatures provoquant des risques de dysfonctionnement en société, des troubles de la mémoire ou de l’apprentissage et agissent aussi sur la concentration. On estime à 15% des adolescents ceux qui auront des séquelles de cet usage acharné. Il est important de préciser aussi, qu’une exposition précoce aux substances psycho actives, peut augmenter la susceptibilité à l’addiction à d’autres comportements ou substances, à l’âge adulte. Nous retiendrons donc que les plus vulnérables restent les jeunes, avec leur curiosité naturelle et l’attrait de l’interdit.

Facteurs favorisants :

  • Recherche de plaisirs nouveaux : nouveauté et surenchère.
  • Troubles psychiatriques : récents ou anciens.
  • Personnalité blessées : histoire personnelle de chacun.
  • Troubles de l’attachement : j’ai lu dans un livre de Catherine AUDIBERT que la relation addictive peut s’inscrire dans ce besoin qu’ont certains sujets de créer une relation plus sécurisante que celles qu’ils ont connue dans leur tendre enfance. On pourrait croire que chercher à autonomiser un enfant rapidement lui permette d’être indépendant plus vite alors que c’est plutôt l’inverse. Une mère, par sa présence sécurisante, donne à son enfant la capacité de découvrir le monde.
  • Stress : un stress précoce et même in utero peut accroître la sensibilité aux comportements addictifs.

Parlons un peu de sexe quand même

L’industrie du porno est bien sûr le principal vecteur des addictions à caractère sexuel. Masturbation compulsive, addiction à la pornographie sont de plus en plus fréquentes et aboutissent souvent à des divorces ou à des difficultés relationnelles dans différents domaines. L’hypersexualité s’accompagne parfois d’une perte de contrôle de son temps, de sa vie sociale et de son argent car avant de prendre la décision de consulter un thérapeute ou un sexologue, le sujet a dépensé beaucoup d’argent en rapports sexuels tarifés.

Thérapies

Nous ne sommes pas tous égaux en matière d’addiction et en premier lieu, il s’agira de vous demander à quoi vous sert l’addiction dont vous voulez venir à bout. Les techniques sophrologiques utilisées par les sexologues et la psychothérapie seront d’une aide remarquable pour vous accompagner dans le sevrage. La prise en charge des patients dépendants est pratiquement la même en sexologie que dans les autres domaines. Après la « consommation », ce sont toujours les mêmes émotions qui reviennent : culpabilité, honte, désespoir. Le thérapeute travaillera avec vous pour vous libérer de ces émotions et prévenir les rechutes. Un grand travail de restructuration cognitive sera également nécessaire. Peu importe votre stade de dépendance, l’important est la volonté de s’en sortir et le courage que vous mettrez à consulter.

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Il vaut mieux être cocu que con, ça dure moins longtemps ?

Ma dernière publication Facebook concernant une étude anonyme sur l’infidélité et le numérique a généré tellement d’interactions, que j’ai décidé de vous parler de relation extra conjugale.

Etat des lieux

Dans un premier temps définissons ce qu’est une infidélité conjugale : c’est le fait pour une personne en couple d‘avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint.

Bonne nouvelle pour la course à l’égalité des sexes, les femmes ont pratiquement rattrapé les hommes en matière de relations extra conjugales. Elles trompent comme des hommes, prennent leur plaisir là où il se trouve, sans honte et reviennent au bercail où les attendent leur conjoint (e).

Selon une enquête récente sur la sexualité en France (Nathalie Bajos et Michel Bozon) 34% des hommes admettent au moins une aventure pour 24% des femmes (chiffre en constante augmentation). Il reste bien sûr un écart important, mais force est de constater que le développement récent des rapports sexuels extra conjugaux féminins sont le reflet de la liberté sexuelle et de l’émancipation des femmes.

Les raisons de l’infidélité

En général, les personnes qui trompent ou cherchent à tromper se plaignent de la fuite de l’amour passion dans leur couple. L’adultère comble un manque et génère une excitation plus forte que celle ressentie avec son conjoint. Très souvent, la relation extra conjugale est révélatrice d’un dysfonctionnement d’ordre affectif ou sexuel à l’intérieur du couple.

Quelques exemples :

  • Une personne qui subit l’éjaculation précoce de son partenaire.
  • Un homme qui manque de tendresse et se heurte à une inhibition du désir sexuel de sa partenaire.
  • De manière générale le fait de ressentir un manque d’attention et de tendresse.
  • L’impression que l’autre nous rend la vie impossible.
  • L’envie de rendre la monnaie de la pièce à celui ou celle qui nous a trompé.
  • Le besoin de se rassurer sur son pouvoir de séduction.

Il est intéressant de noter que beaucoup de femmes et d’hommes avouent tromper leur conjoint avec des personnes de même sexe.

Les conséquences sur le couple

Dans la vie d’un couple, la relation extra conjugale reste un acte grave, une rupture du contrat initial, encore plus pour un couple marié.

D’autre part, les aventures laissent une trace sur le couple mais aussi sur la famille dans le cas d’un couple avec enfants. On peut même parler d’infidélité transgénérationnelle car les enfants d’un parent infidèle ont plus de risques de le devenir à leur tour à l’âge adulte.

Pour celui qui trompe, l’infidélité est parfois un moyen de maintenir la stabilité du couple, en résolvant le problème d’insatisfaction au lit. Il est malheureusement bien difficile de faire la différence entre infidélité de soutènement et infidélité d’éclatement du couple.

Bien évidemment, les aventures sans lendemain sont moins dangereuses que les relations sentimentales suivies qui laissent peu de place à la renaissance du couple initial.

J’ai donné des exemples de raisons invoquées par les personnes infidèles et je pourrais reprendre les mêmes exemples pour étayer les conséquences sur le couple. En effet, le fait d’avoir été trompé peut tout à fait entraîner une éjaculation précoce ou encore une inhibition du désir sexuel.

Donc à la question il vaut mieux être cocu que con ? La réponse est oui mais si on peut éviter de décevoir l’autre, c’est encore mieux. En revanche personne n’est parfait et commettre une faute ne sonne pas forcément la fin d’un couple.

Du piment avec une sexualité à partenaires multiples

Actuellement, les clubs échangistes, les rencontres par le biais d’outils numériques ou encore sous le pont des grandes villes ont leurs adeptes et la sexualité de groupe s’est démocratisée.

Les partenaires s’adonnant à ce genre de pratique d’un commun accord, peuvent trouver le moyen d’améliorer leur sexualité. En revanche, le jeu s’avère dangereux si les problèmes de jalousie ont été sous estimés.

L’aide du thérapeute

Ceux qui optent pour une thérapie de couple résistent davantage au divorce.

Dans la majorité des cas, celui qui prend l’initiative d’une thérapie de couple est celui qui est trompé et qui nourrit sa rancœur un peu plus chaque jour . La parole du thérapeute sera primordiale pour aider ce couple à revivre ensemble en communiquant bien, et qui sait, peut-être à rigoler de la situation vécue un jour prochain. Dans tous les cas, ne baissez pas les bras trop vite. Je crois vraiment qu’on peut tout pardonner par amour. Il faut simplement essayer de se mettre à la place de l’autre et prendre le temps d’évacuer toutes les émotions qui découlent du comportement en cause. Je crois vraiment qu’on peut tout pardonner par amour. Il faut simplement essayer de se mettre à la place de l’autre et prendre le temps d’évacuer toutes les émotions qui découlent du comportement en cause, tout en travaillant avec un thérapeute sur la communication.

N’hésitez pas à me contacter si besoin 06 87 09 63 46.

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Parents, amants ou époux ?

La sexualité après la grossesse

En général et je dis bien en général, la sexualité est loin d’être torride juste après la naissance de l’enfant tant attendu. Les nouveaux parents sont focalisés sur les horaires des biberons ou tétées, les soins à donner à bébé et essaient de retrouver un rythme de vie à plusieurs.

La période qui suit l’accouchement est une période de difficultés pour la femme et plus particulièrement s’il s’agit de sa première maternité. Pour peu que maman et belle maman soient aux abonnés absents ou juste présentes pour critiquer les principes éducatifs des nouveaux parents, la jeune mère peut vite se sentir submergée par ses nouvelles responsabilités. L’activité sexuelle est brutalement mise de côté. La femme se trouve grosse avec ce ventre mou et tombant, son sexe lui fait mal, elle est incontinente, fatiguée et bébé, qui occupe toutes ses pensées, est le seul à pouvoir profiter de ses seins jour et nuit.

Quant à papa, il s’implique volontiers dans les soins donnés à l’enfant mais désire encore plus sa femme. Parfois l’abstinence remonte à quelques mois avant la naissance de l’enfant et l’on ne peut lui en vouloir de contempler la tête et les épaules de son nouveau né, en se demandant pourquoi maman se refuse à lui, alors qu’elle a vu passer bien pire.

Soyez patients messieurs, la priorité est inévitablement donnée à l’enfant et dans ce nouveau corps, la mère a parfois besoin d’être aidée pour savoir comment donner à chacun l’amour qui lui revient de droit.

Le baby blues, cette période de mal être qui suit l’accouchement jusqu’à 15 jours après celui-ci doit être pris au sérieux et concerne aussi bien hommes que femmes. Chacun doit pouvoir apporter à l’autre le soutien affectif dont il a besoin. Si la sexualité tarde à reprendre après quelques semaines, c’est peut-être un signal qu’une difficulté profonde était déjà entre les parents avant l’accouchement. Il est nécessaire de la traiter car l’arrivée d’un enfant ne fait qu’aggraver les contraintes et les éventuelles difficultés auxquelles le couple était confronté auparavant.

Parfois la sexualité n’existait que dans un but de procréation et le chemin risque d’être long pour arriver à érotiser la relation.

Quand on sait qu’un baby blues sur 10 se transforme en dépression et que la sexualité disparaît complètement après l’arrivée d’un deuxième enfant dans un couple déjà en difficulté, il est nécessaire de prendre le taureau par les cornes dès les premiers signes de malaise.

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LE COUP DE LA PANNE

Les troubles de l’érection sont source d’angoisse chez l’homme et chez la femme. Ces messieurs ont peur de l’échec et se mettent la pression jusqu’à rendre le problème obsessionnel tandis que ces dames (ou ces messieurs d’ailleurs dans le cas d’un couple homosexuel) victimes de ces « pannes » à répétition, doutent de leur pouvoir de séduction et de la fidélité de leur partenaire.

Victimes ? vous avez dit victimes ? Si on élimine les causes organiques, iatrogènes (dues à des médicaments), les drogues et l’alcool et bien il nous reste le ou la partenaire et le stress bien sûr, ennemi numéro 1 de la sexualité. Vous allez peut-être me dire « je ne comprends pas, je ne suis pas une personne stressée » et bien oui mais sachez que le stress peut exister uniquement dans le domaine sexuel. Quelle que soit la cause première des difficultés, la peur de l’échec crée une pression psychologique qui entretient le problème. L’angoisse peut également apparaître électivement avec une seule partenaire.

Les caractéristiques de la femme castratrice sont d’être :

  • trop belle
  • trop autoritaire
  • trop inaccessible
  • trop forte
  • ou tout simplement trop pas libre

L’homme dans ce cas n’arrive pas à se sentir aux commandes de la situation et perd tout le pouvoir nécessaire au dressage de la tour.

Rassurez vous à chaque problème sa solution et s’il devient récurrent pensez à la thérapie individuelle avec relaxation et à la sexothérapie comportemental en couple pour identifier l’origine du trouble et le régler.

Comment aborder la sexualité avec son enfant

Etre parent d’un ado c’est se poser ces questions : qu’est-ce que moi plus jeune j’ai su ou perçu de la vie affective et sexuelle de mes parents ? Que vais-je changer dans cette méthode avec mes propres enfants ?

Le modèle parental

Les jeunes observent leurs proches du coin de l’œil et particulièrement leurs parents. Voilà pourquoi joindre le geste à la parole est essentiel quand vous leur faites la leçon car vos contradictions seront repérées et parfois pointées du doigt par vos ados. Le langage amoureux que vous parlez avec votre partenaire est le langage enseigné à vos enfants.

Quoi de plus touchant pour un enfant qu’un couple parental ou recomposé qui se manifeste du soutien, de la tendresse, de la douceur ? C’est un bel exemple qu’il aura certainement envie de reproduire, un tableau inspirant. Tous les enfants souhaitent voir leurs parents réunis ; pour autant, si le contexte familial est violent verbalement ou physiquement, si l’amour est à sens unique, si les parents s’ignorent, le meilleur est encore la séparation. Retenez que les parents sont des modèles masculin et/ou féminin représentés par des piliers qui peuvent partager leur savoir, et leurs raisonnements avec leurs enfants. Le parent est un modèle dès le plus jeune âge et même si la responsabilité est de taille, on dit toujours que rien ne peut être mal fait si c’est fait avec amour.

Parler d’amour pour parler de sexe

Dans notre culture occidentale, l’expérience sexuelle semble débridée dès le début. Pourtant, les jeunes de ce nouveau millénaire placent encore l’amour comme un critère important dans le choix du partenaire. Plus généralement, notre recherche de l’orgasme, du désir, de l’appartenance à un groupe ou à un réseau est en réalité une quête de reconnaissance et d’amour d’autrui.

Pour bien éduquer, commencez par répondre aux questions de votre enfant quand il les pose, en fonction de son âge bien sûr. Il est friand de récits concernant sa conception, il aime regarder des photos de sa petite enfance, comprendre où il a grandi en tant que fœtus. Cela parait bateau mais il a besoin de savoir d’où il vient. Le rapprochement intime entre un homme et une femme peut être évoqué à ce moment-là, la fécondation également car tous les enfants ne sont pas conçus par acte de pénétration.

Vous pourrez amener la nuance que l’acte amoureux entre un garçon et une fille ne conduit pas systématiquement à la conception d’un enfant pour aborder les notions d’amour et surtout de plaisir. Ne vous prenez pas la tête, saisissez simplement les perches tendues pour répondre à ses questions avec des termes simples et appropriés.

Complexe d’Œdipe et relations futures

Entre 3 et 7 ans, l’enfant développe une préférence pour le parent du sexe opposé ( notez que ce complexe peut parfois être inversé fille-mère, garçon-père sans pour autant induire une orientation homosexuelle). Cette attitude se traduit par un rejet d’un des parents et une admiration pour l’autre. Peu importe la préférence, l’enfant cherche à s’immiscer dans la relation de couple de ses parents qu’ils soient ses parents biologiques ou non. Dans tous les cas laissez l’enfant à sa place d’enfant, il est mieux dans sa chambre et dans son propre lit. J’ai volontairement donné une tranche d’âge indicative de 3 à 7 ans pour souligner qu’au delà de cette période, la préférence de l’enfant doit être moins tranchée.

Il est important de gérer au mieux cette période œdipienne car elle constitue le socle des futures relations amoureuses de cet enfant. Le parent élu doit savoir mettre une certaine distance avec son enfant même si c’est gratifiant. Les parents doivent unir leur discours et s’ils sont ensemble : rassurer sur la force de leur amour envers lui mais aussi lui faire comprendre que le couple qui s’aime c’est le leur. En cas de parents séparés, l’espace affectif vacant ne doit pas être comblé par l’enfant. Se séparer c’est accepter pour l’un ou l’autre d’avoir été abandonné. Pour avancer il faut pouvoir pardonner ça et ne pas abuser de son enfant en le prenant à témoin.

La pornographie un faux ami

A partir du moment où vous mettez un téléphone dans les mains de votre enfant, en moyenne entre 9 et 11 ans maintenant, celui-ci ne manquera pas de demander à Google la signification des mots inconnus et trash qu’il pourra entendre dans son entourage. Il obtiendra une réponse vidéos à l’appui. Plus jeune et plus vierge ils en regarderont, plus vite leur représentation de la sexualité sera faussée. Si vous soupçonnez que votre ado se masturbe, dites lui simplement que tout le monde le fait. Il n’y a rien de nocif à ça sauf si la masturbation devient compulsive et qu’elle conduit à la douleur devant des vidéos de plus en plus hard.

Pour en discuter, introduisez la notion de plaisir dans les rapports. Si l’on recherche du plaisir on crée un besoin. Le plaisir est sain et nécessaire puisqu’il est recherché dès la naissance par le nourrisson. Le plaisir c’est aussi faire attention à l’autre, partager. On peut parler de plaisir, d’amour, de séduction, d’angoisse, de sensation à nos ados. Si vous confiez cette tâche au porno, vos enfants verront des gens qui s’emboitent, des femmes hurlant de plaisir, des hommes endurants et montés comme des poneys, du sexe à plusieurs, des pénétrations anales, du bondage…Il n’y a pas de place pour l’érotisme, pour l’homme timide victime d’une panne, pour la fille silencieuse et angoissée qui ne parvient pas à s’ouvrir et à éprouver du plaisir. Pas de place pour la réalité tout compte fait. Votre dialogue, même s’il n’évitera pas la curiosité et les préoccupations des ados, peut parfois éviter les dysfonctions. Quels risques prenez-vous ? Aucun puisque c’est l’interdit qui excite. S’il n’y a pas ou peu d’interdits familiaux à transgresser, peut-être que « l’agir sexuel » viendra plus tard et de manière plus réfléchie. Parfois les premières images sont imposées par un plus grand, soyez vigilant dans votre fratrie ou lorsque votre enfant côtoie des plus grands que lui. Nous avons confiance en notre entourage amical et familial et pourtant les évènements dramatiques se produisent souvent dans ce cercle là. Pour ma part, je rêve d’une loi fixant la majorité smartphonale à 15 ans. Alignée sur la majorité sexuelle. elle prendrait tout son sens. L’espoir fait vivre.

Parler de la première fois

Actuellement, l’âge du premier rapport est toujours situé entre 16 et 17 ans en France. Ceci dit, vous n’êtes pas à l’abri que votre fille se soit essayée à la fellation à la sauvette au bal du coin depuis ses 14 ans. Sachez que vos ados commencent leur apprentissage de la sexualité plutôt vers cet âge. Je citais la pipe mais je peux aussi parler de cunnilingus, masturbation, mutuelle, attouchements, expérience homosexuelle…cette liste non exhaustive ne constitue pas une liste de préliminaires mais bien des actes sexuels, des expériences auxquelles le livrent les ados dès qu’ils en ont l’occasion, parfois simplement pour faire plaisir à l’autre et en général sans avoir eu le temps d’y réfléchir. Même si vous pensez que votre enfant est précoce, immature ou imprudent, ne vous moquez pas de lui, ne le culpabilisez pas ou encore ne lui faites pas honte par rapports à ses agissements, vous manqueriez une occasion d’échange avec lui.

La première fois avec pénétration est souvent improvisée à l’issue d’une soirée festive ou alcoolisée, vous ne pourrez donc pas prévoir le moment où ça arrivera. Lorsque vous en avez l’occasion et le temps, intéressez vous à son ressenti, parlez lui des rapports hommes femmes si vous le pensez hétérosexuel, en étant le plus vrai possible. Laissez aussi des préservatifs à disposition dans la pharmacie, ne la glissez pas sur la table du petit-déjeuner un beau matin mais laissez-là simplement à portée de main. Plus tôt on éveille l’enfant à l’éducation à la sexualité meilleurs seront les questionnements qu’il se fera quant au choix de ses partenaires. A quel âge mon ado est-il vraiment prêt pour son premier rapport coïtale ? Il n’y a pas de règles mais j’aime bien en parler au lycée avec ma collège du Centre de planification et leur dire qu’il faut simplement que tous les voyants soient au vert : les 3 « c » : le cerveau, le cœur et le cul.

Le look des ados

Transmettre des valeurs et des règles de bon sens fait aussi partie de l’éducation à la sexualité de nos enfants. J’écoutais récemment une CPE en lycée dire que les filles de son établissement revendiquaient le droit de montrer leur ventre. Elles s’étaient réunies devant le portail et avaient revendiqué le droit de s’habiller comme bon leur semblait au motif que les garçons n’ont qu’à être éduqués. Elles n’ont pas tort, effectivement éduquons nos garçons à obtenir le consentement d’une fille pour tout rapprochement intime. Montrer son ventre ou ses cuisses n’équivaut pas à écrire sur son front  » vas-y touche, si c’est en vitrine c’est que tu peux y aller ». Apprenons aussi aux garçons qu’une hésitation ne vaut pas une acceptation, qu’on peut regarder mais pas toucher sans accord, qu’une jolie nana qui attire l’œil n’est pas un appel au viol.

En revanche, comme je disais en début de paragraphe, il faut aussi apprendre à respecter un cadre. Qu’on soit garçon ou fille, on ne s’habille pas pour aller à l’école comme pour aller en boîte de nuit et l’âge a son importance. C’est un service à rendre aux gamins que de leur apprendre ça puisque plus tard, dans le monde professionnel, ils découvriront que le code vestimentaire a un sens. Bien sûr qu’une fille ne cherche pas à se faire violenter parce qu’elle porte une brassière et un short échancré mais où porte-t-elle cette tenue ? A quel âge et avec qui ? Ne faisons pas de raccourci et ne jugeons pas les parties impliquées dans un drame quand il arrive, essayons plutôt de prévenir.

Mises en garde

Notre faculté à parler de sexualité avec nos enfants dépend souvent de la représentation que nous en avons. Même si pour certains, elle n’est pas leur tasse de thé, la sexualité fait partie de la vie, de la santé d’une personne et il faut la reconnaitre de façon positive. La mise en garde face aux IST (infections sexuellement transmissibles), aux grossesses non désirées c’est bien, mais élargir un peu notre vision de l’éducation à la sexualité c’est mieux. Il ne suffit pas de savoir placer un préservatif pour être épanoui et instruit sexuellement. Expliquez qu’on ne peut pas tout essayer au nom du consentement mutuel, parler de sa propre expérience en gardant bien sûr les détails de notre vie intime pour les amis mais soyez le plus vrai possible. Les peines de cœur, les expériences humiliantes et la détresse de ne pas être aimé détruit l’estime de soi et ne doit pas être pris à la légère. Observer son ado et et lui ouvrir la porte même si on désapprouve son comportement ou ses pratiques et se faire aider de professionnels de santé si besoin. J’ai de plus en plus de parents qui m’amènent leurs ados en séance et nous faisons un travail remarquable d’éducation et de déconstruction de mauvais schémas. Un ado a le droit d’exprimer ses frustrations comme vous avez le droit d’être sur la réserve et de lui expliquer pourquoi, sans vous fermer.

Les jeux sexuels entre enfants n’ont rien de pervers, l’enfant est curieux et veut parfois aller aux toilettes avec un autre ou encore voir ses parties intimes pour vérifier sa physiologie. La mise en garde n’a rien d’utile dans ces conditions. Cela me rappelle un épisode de l’école maternelle où une maîtresse a convoqué les parents d’une petite fille qui avait voulu voir la culotte d’une autre petite fille. Les magasins vendent des culottes et des boxers avec des motifs attrayants pour les enfants et il n’y a rien de pervers dans cette action. La seule perversion de ces jeux ce sont les comportements et jugements des adultes qui s’identifient au plaisir de l’enfant. Laissez couler, mais saisissez l’occasion pour parler à votre enfant et prévenir : il ne doit pas adopter ce comportement avec des adultes ou devant des adultes. Dès le plus jeune âge parlez du rapport au corps et mettez en garde l’enfant lorsqu’il se balade nu devant des adultes. Répétez lui que la découverte des corps est saine mais jamais avec un adulte ou une personne ayant l’ascendant sur lui (+ de 5 ans d’écart d’âge en référence). Ca ne permet pas toujours d’éviter des drames mais au moins d’introduire un climat de confiance et de permettre aux langues de se délier s’il se passe quelque chose d’anormal même intrafamilial.

En ce qui concerne le fait de se montrer nu ou pas devant son enfant, je vous dirais qu’il n’y a pas de norme, il s’agit de s’adapter à son âge et à son degré de pudeur. L’essentiel est de ne pas parader en toute circonstance. Avoir un verrou dans la chambre à coucher des parents peut s’avérer utile également. Si vous surprenez votre enfant en train d’observer votre pilosité, vos parties intimes, vos protections périodiques (si vous êtes une femme), saisissez tout bonnement la perche pour l’instruire sur la différence des sexes et ce qui se passe à partir de la puberté. Il est important de donner une image positive et saine de la sexualité à l’enfant en mettant un peu de côté certaines croyances familiales, si ce n’est pas inné. Souvent, il la découvre avec des faits divers ou des évènements familiaux et c’est regrettable. Mieux vaut risquer un conflit que de se taire. Les ados ont besoin d’un cadre, qu’on réagisse à leurs attitudes alors plutôt que de passer notre temps à les mettre en garde profitons d’une pub à la télé, d’une affiche pour lancer le sujet de l’intimité. Mettons l’accent sur le jeu, le partage, le bonheur de pouvoir conserver sa bonne santé si on aborde le préservatif par exemple. C’est une manière de dédramatiser.

Il est temps de conclure

En conclusion, je dirais qu’il n’y a pas de bonne méthode pour aborder le sujet. Je dois parfois vous paraitre injonctive dans mes propos, et pourtant, j’essaie simplement de vous conseiller en toute simplicité. Des ouvrages peuvent vous aider. Pour ma part j’ai été inspirée par le livre de Jocelyne Robert « parlez leur d’amour et de sexualité »

Derrière l’envie de connaitre le désir, le plaisir, la jouissance, il y a une profonde envie de représenter quelque chose et d’être aimé par autrui. Cet amour et cette attention, nous pouvons déjà l’apporter à notre niveau, en tant que parents, et montrer l’exemple. Dans notre société hypersexualisée, on ne trouve qu’un étalage de faits divers relatant des cas de viols, d’abus, de sexe sous contrainte ou au contraire d’exceptions. On voit rarement des couples qui vont bien témoigner sur la toile. C’est dommage car nous avons tous besoin de suivre un exemple. La ligne de conduite de nos enfants est parfois bien différente de la nôtre. L’aimer c’est lui faire confiance, lui fixer des limites à ne pas franchir mais aussi le laisser expérimenter pour qu’il puisse s’en fixer par la suite. Une sexualité naissante a besoin de carburant pour se construire et le fantasme est un bon carburant, à condition de rester dans la tête.

Le désir sexuel

Le désir sexuel ou libido est un phénomène psychologique qui se manifeste par l’envie de s’engager dans un comportement sexuel. Ces deux termes sont assez proches bien que la libido soit plutôt assimilée à l’appétit sexuel tandis que le désir n’obéit pas à un schéma unique que nous allons tenter de décortiquer.

L’origine du désir ?

Il se traduit par « j’ai envie de… ». Comme je le disais dans l’introduction, il n’obéit pas à un schéma unique mais plutôt à deux conditions :

  • Reproduire une expérience agréable : si le rapport sexuel nous laisse un souvenir agréable, il est probable que nous ayons envie de renouveler l’expérience. Si au contraire l’expérience nous laisse un souvenir pénible (angoisse, contrainte, douleur, dégoût) cela va entrainer un refus de la vivre à nouveau.
  • Curiosité : Dès le plus jeune âge, la curiosité est un moteur pour l’enfant. Elle lui permet de découvrir le monde et d’apprendre à se connaître lui même. Elle va également permettre à l’humain de découvrir la sexualité.

Les réactions sexuelles au désir

Le désir sexuel nécessite un gros travail de l’imagination ; il faut pouvoir imaginer de façon positive ce que l’on a envie de vivre ou de revivre (fantasme) . L’imagination correspond au fait d’être capable de vivre des rêves éveillés, à ressentir un plaisir psychique dans le corps. D’autre part, l’intensité de l’excitation sexuelle dépendra aussi d’une excitation manuelle. Des caresses prodiguées sur tout le corps puis sur les zones érogènes seront de nature à faire monter l’excitation ou au contraire à la bloquer. La perception des sensations cutanées nécessite que la personne ait appris à aimer être touchée. En général l’individu ne se souvient pas de ces moments de découvertes sensorielles alors qu’il découvre son corps dès le stade de nourrisson. En général les patients sont capables d’évoquer des souvenirs de perception de sensations ou de découverte de différence des sexes plutôt vers l’âge de 6 ans.

Si le bon équilibre hypothalamique est atteint, l’excitation sexuelle engendre les réactions sexuelles réflexes chez l’homme et la femme à savoir : le réflexe d’érection et le réflexe de lubrification vaginale. Il ne suffit donc pas de vouloir être excité pour l’être, l’homme et la femme doivent pouvoir lâcher prise pour permettre aux sensations de monter librement.

Hormones et désir

A la puberté, l’apparition de la masturbation chez les jeunes correspond à l’importante augmentation du taux d’hormones mâles et femelles. Par la suite, notre cerveau aura toujours besoin, pour garder ou acquérir une capacité érotique, de baigner dans un sang ayant un taux hormonal adéquat. Cette imprégnation hormonale varie en fonction des différentes phases de notre vie (ovulation, grossesse, fatigue, dépression, vieillissement, ménopause, andropause). Heureusement, nous avons vu plus haut que la libido n’est pas uniquement liée au taux d’hormones dans le sang.

Puisque nous parlons d’hormones, je souhaite faire une parenthèse sur la pilule contraceptive qui est souvent mise en cause par les femmes souffrant d’inhibition du désir sexuel. Effectivement quelques années en arrière, des pilules de 3ème et 4ème génération ont occasionné des accidents graves de thromboses veineuses et ont poussé les femmes à diaboliser ce moyen de contraception. Pourtant, dans une majorité de cas, la sexualité est plutôt bien vécue sous pilule contraceptive. Si ce n’est pas le cas il y a d’autres moyens de contraception non hormonaux vers qui se tourner. On peut aussi vérifier plusieurs hypothèses pouvant expliquer la baisse de désir dans le cabinet d’un sexothérapeute afin de considérer la question d’un point de vue psychologique :

  • sécheresse vaginale rendant le rapport douloureux
  • avoir un ou une partenaire plus demandeur/se
  • un blocage des conditions nécessaires à la naissance du désir et de l’excitation sexuelle
  • traumatismes vécus
  • rapports sexuels non satisfaisants…

Le rôle du fantasme

Le désir sexuel et le plaisir sexuel passent aussi bien par l’imaginaire que par la réalité. C’est une capacité à désirer, imaginer et à jouir.

Le fantasme érotique est un scénario imaginaire mettant en scène le plus souvent deux personnes ou plus et une action sexuelle qui les relie. Il joue un rôle primordial dans notre épanouissement sexuel dans la mesure où le fantasme et l’excitation érotique s’autoalimentent pour soutenir l’activité sexuelle. Le fantasme est une béquille à la sexualité, permettant le compromis entre désir profond et réalité. Certains fantasmes servent à faire monter l’excitation et la tension sexuelle et d’autres favorisent l’orgasme. Ils peuvent aussi survenir en dehors de toute activité sexuelle soit pour compenser une frustration liée à un manque de rapports soit comme activité préliminaire à une situation érotique future. L’utilisation de ces fantasmes fait appel à l’imaginaire érotique, la capacité d’un individu à se représenter une situation à l’aide d’une association d’images qui ont un sens.

Cela nécessite donc un travail de l’imagination : imaginer de façon positive l’acte sexuel que l’on a envie de vivre. Les écrans et particulièrement les vidéos pornographiques empêchent cet imaginaire de travailler correctement. Le fait de regarder des scènes toutes faites avec des acteurs entrainent une certaine amertume et crée de la frustration si la reproduction des actes ne conduit pas au paroxysme visionné dans le film.

Je vais préciser un peu mes dernières phrases, le fantasme facilite le changement de niveau de conscience nécessaire pour être à l’aise en situation érotique mais n’a pas pour vocation d’être forcément réalisé. On peut très bien se servir d’un fantasme de relations à plusieurs, d’adultère, de pratiques saugrenues pour atteindre un certain niveau d’excitation sans pour autant passer à l’acte. La réalisation d’un fantasme est le plus souvent décevante et parfois même traumatisante parce que la réalité est bien trop gênante pour être vécue.

Désir en berne

En sexualité, nous pouvons être parasités par des facteurs personnels et des fantasmes troublants liés au passé vécu.

Je disais en début d’article que pour désirer quelqu’un ou quelque chose, il faut pouvoir imaginer de façon positive ce que l’on va vivre mais il y a parfois des facteurs psychologiques de nature à inhiber cet imaginaire.

Des traumatismes en relation avec la sexualité dans l’enfance ou à l’âge adulte peuvent influencer votre désir de faire l’amour. De la même façon qu’il peut exister des facteurs personnels tels que :

  • une mauvaise image de son corps,
  • une impression d’être maladroit/e au lit,
  • une incapacité à ressentir des sensations,
  • un comportement inadapté du ou de la partenaire lors d’un précédent rapport ou d’un rapport lointain,
  • des conflits dans le couple,
  • l’impression d’être devenu/e un unique objet de désir,
  • une fatigue généralisée,
  • une inadéquation avec les pratiques que vous aimez…

Pour trouver des solutions, étant donné l’intrication de différents facteurs, je vous conseille de vous faire aider.

LES REGLES

Honte ou dégoût, force est de constater que le tabou autour des règles est toujours d’actualité. Les règles ont longtemps été considérées comme un enjeu féminin plutôt qu’un enjeu de société, non pris en charge par les pouvoirs publics. Ce sujet reste relativement peu abordé pourtant, il concerne tout le monde directement ou indirectement et a des conséquences sur la vie quotidienne aussi bien sur le plan familial que professionnel ou encore intime.

Définition et utilité

Il s’agit d’un écoulement sanguin périodique dû à l’élimination de la muqueuse utérine chez la femme, lorsqu’une fécondation n’a pas lieu, de la puberté à la ménopause.

Cet écoulement périodique est naturel. Chaque mois l’utérus se prépare à accueillir un œuf, résultat de la rencontre entre un ovocyte et un spermatozoïde. L’ovocyte a été libéré par la rupture d’un follicule qui se transforme en corps jaune, petite masse graisseuse qui sécrète une hormone, la progestérone, préparant la muqueuse à la nidation de l’œuf. Si aucun spermatozoïde ne parvient à rencontrer l’ovocyte, le corps jaune dégénère entrainant la destruction de l’endomètre sous la forme de règles qui s’écoulent par le vagin.

Les règles ont donc une utilité ; celle de renouveler la muqueuse utérine chaque mois. A l’heure où de nombreuses jeunes filles cherchent à enrayer le phénomène en ne respectant pas la période de trêve entre deux plaquettes de pilule, j’aime bien rappeler que les règles ont une utilité. Elles sont nécessaires pour préparer notre corps à une éventuelle grossesse au prochain cycle et elles servent aussi de signal d’alarme en cas de grossesse non désirée. Sauf cas très exceptionnel, une femme qui est enceinte n’a plus ses règles puisque le spermatozoïde a rencontré l’ovocyte.

Cycle menstruel

Le cycle menstruel est une période de préparation de l’organisme féminin à une éventuelle fécondation. Sa durée moyenne est de 28 jours, il s’étale du premier jour des règles jusqu’au premier jour des règles suivantes. Les 4 à 6 premiers jours sont rythmés par la période de menstruation, l’ovulation se produit au quatorzième jour (plus ou moins deux jours) et les nouvelles règles apparaissent au 28ème jour. La période féconde se situe donc entre le 12ème et le 16ème jour du cycle. Attention aux rapports non protégés en cette période si l’on ne souhaite pas avoir de bébé. Par ailleurs, à moins de connaitre parfaitement son cycle et sa période de fertilité, tomber enceinte à tout moment et notamment pendant les règles, c’est possible ! Pour éviter une grossesse non désirée mieux vaut avoir un moyen de contraception.

Je vous encourage chaque mois à noter sur un petit agenda papier, une application téléphone ou un calendrier spécial règles les jours où vous êtes réglées et s’il y a des douleurs.

Précarité menstruelle quèsaco

L’idée d’écrire un papier sur les menstruations m’est venue en travaillant sur un projet de lutte contre la précarité menstruelle au sein du Centre de Planification de Porto-Vecchio. J’ai découvert que l’Etat avait consacré au sujet 5 millions d’euros en 2021. Alors, qu’est-ce que cette précarité menstruelle ?

 Il s’agit du fait de ne pas avoir les moyens financiers d’acheter des protections périodiques pour se protéger pendant la période des règles (anti douleurs et remplacement du linge tâché compris). Dans la mesure où le prix moyen d’un paquet de serviettes hygiéniques oscille entre 60 centimes et 4 € on a du mal à imaginer que ça existe, hormis pour les femmes sans domicile fixe, mais si ça peut permettre de faire tomber les tabous des règles et de comprendre davantage la santé menstruelle, profitons de l’opportunité.

Dans les établissements scolaires, ce projet autour de la précarité menstruelle va peut-être nous permettre d’animer une séance en ce sens et de rappeler les bons gestes à adopter. Des points de distribution vont également être mis en place. Quelle femme n’a pas vécu un jour la désagréable expérience d’avoir oublié ses protections ou de n’avoir pas anticipé l’arrivée des Anglais ?

Douleurs menstruelles

A la puberté, l’arrivée des règles n’est pas toujours synonyme de douleurs abdominales. Pourtant, c’est la première cause d’absentéisme scolaire et la recherche médicale sur les douleurs ou pathologies liées aux règles est limitée. La première erreur à ne pas commettre est de se dire que des douleurs très importantes sont normales et que ça arrive à toutes les femmes tous les mois. Je vous encourage à en parler à un professionnel de santé qui pourra prescrire des antidouleurs pour soulager les maux de ventre, la pesanteur et les courbatures.

La deuxième erreur est de croire qu’il faut attendre que ça passe sans faire aucune activité physique. Le sport n’est pas contre indiqué et contribue même à réduire les douleurs modérées. Au-delà de 30 minutes d’exercice le cerveau sécrète des endorphines qui soulagent la douleur.

Quelques trucs et astuces pour soulager les souffrances :

Pour le confort, essayez dans la mesure du possible de porter des culottes sombres en coton, de bien vous désaltérer et de manger des aliments riches en fibres pour lutter contre la constipation et les crampes abdominales (flocons d’avoine, légumes verts, fruits…).

Buvez des tisanes de framboisier

Utilisez une bouillotte chaude ou froide suivant le ressenti

Restez active pour veiller au bon fonctionnement du corps

Dormez suffisamment

L’hygiène pendant les règles

1-L’hygiène menstruelle

Il existe maintenant une multitude de matériels de protection que les filles utilisent pour absorber ou retenir le sang des règles (jetables ou réutilisables, internes ou externes). C’est très personnel et à chacune de choisir celui avec lequel elle se sent en sécurité. Les formes sont adaptées aux différentes morphologies et les épaisseurs au flux. En ce qui concerne le flux moyen, qui interroge particulièrement les garçons, il représenterait l’équivalent d’une tasse par période de règles. Encore une fois c’est très personnel et cela peut varier au cours d’une vie de femme. On note par exemple une augmentation du flux après une grossesse ou lorsque on utilise un stérilet au cuivre comme moyen de contraception.  

A l’adolescence, de nombreux freins à l’apprentissage serein de l’hygiène menstruelle se présentent : gêne pour demander à aller aux toilettes, moqueries des élèves, absence de savon, de papier wc ou de poubelles dans les toilettes…Rappelons que la possibilité d’utiliser des tampons lorsqu’on est vierge est tout à fait possible, ça ne perfore pas l’hymen mais l’insertion peut être difficile quand on connait mal son corps. Dans tous les cas, on n’en place pas deux l’un sur l’autre pour éviter d’aller aux toilettes et on n’oublie pas de l’enlever toutes les 4 à 6h (8h maxi). Un tampon qui reste placé trop longtemps dans le vagin peut provoquer un choc toxique à la suite de la prolifération de bactéries, c’est relativement rare mais ça existe. En revanche, placer un tampon pour flux abondant et le retirer au bout d’une heure ou deux si on n’a un flux faible peut être très douloureux. S’il n’est pas assez imbibé par les menstruations, inspirez bien pour détendre votre périnée et le tirer délicatement et on se lave les mains avant et après l’insertion. Chaque produit a une notice d’utilisation, prenez le temps de la lire et d’appliquer les consignes.

2-Les déchets hygiéniques et l’environnement

Une parenthèse écologique qui me tient à cœur surtout en cette période de forte canicule. Les protections hygiéniques qu’elles soient bio ou non ne se jettent pas dans les toilettes. Aucun tampon, aucune serviette jetable n’est biodégradable et ils ne se dissolvent pas dans l’eau. Au contraire, comme beaucoup de produits courants, les protections périodiques contiennent des substances chimiques et sont nocives pour l’environnement. Vous risquez de boucher les canalisations ou de déverser des substances toxiques dans le milieu aquatique.

Que ce soit un tampon usagé ou une serviette, on remet dans l’emballage de la nouvelle protection ou on enroule dans du papier toilette avant de jeter à la poubelle. Si par malchance vous êtes chez la voisine ménopausée depuis 10 ans qui ne voit plus d’utilité à la poubelle dans les toilettes et bien mettez le tout dans sa poubelle de cuisine ou placez le dans votre sac à main pour le jeter plus tard.

3-L’hygiène corporelle

Pendant la période de règles, les femmes ont parfois l’impression que tout le monde devine ce qui se passe dans leur culotte, elles se sentent parfois sales ou ballonnées. Pour se sentir mieux, il est conseillé de se laver quotidiennement sans récurer, avec un savon doux. En ce qui concerne la température de l’eau, une douche chaude a tendance à couper le flux des règles quelques heures tandis que l’eau fraiche fluidifie le sang et donne une impression que le flux ne s’arrête plus. Ne pas faire de douche vaginale qui déstabilise la flore et favorise les mycoses.

La période Covid nous a réappris à nous laver les mains régulièrement, ne pas s’en priver avant et après le changement de protection.

Le sexe pendant les règles

1-On peut ou on ne peut pas ?

Les avis sont partagés concernant cette question, toujours est-il que les règles ne sont pas sales et il n’y a pas de contre-indication physiologique à faire l’amour pendant les règles. La seule contre-indication est de laisser une protection interne à l’intérieur pendant le rapport (tampon, coupe menstruelle) surtout si vous oubliez sa présence après. D’autre part, les deux partenaires doivent être sur la même longueur d’ondes car il y a quand même plus glamour qu’une vue sur un lit ensanglanté après l’acte ou encore la vue d’une nana en train de tirer sur la ficelle du tampon avant la pénétration. La femme ne doit pas « se forcer » à avoir un rapport de peur de priver son partenaire, il y a d’autre moyen de se donner du plaisir pendant cette période : fellation, masturbation mutuelle, sodomie…encore une fois suivant les goûts de chacun. Une chose est sûre les contractions utérines durant l’orgasme apaisent momentanément les douleurs abdominales liées aux règles. Tout est question d’envie et de bien-être, de culture, de croyances et de rapport au corps. On peut aussi s’abstenir durant cette période sans pour autant développer des complexes.

2-Les risques

Nous avons vu plus haut que la femme ovule vers le 14ème jour de son cycle. En théorie il y a donc peu de chances de tomber enceinte lors d’un rapport non protégé pendant la période de menstruations. Toutefois, certains cycles sont irréguliers et ne permettent pas de se fier au calendrier.

En ce qui concerne les risques de contracter ou de refiler une IST, avoir ses règles favorise la transmission des maladies. En fait le sang est le premier vecteur de maladie et la seule manière de se protéger efficacement reste l’utilisation d’un préservatif à chaque rapport.

La première fois

C.BREUIL – Canva

L’importance du premier rapport

La première expérience sexuelle est bien souvent déterminante. L’analyse de la première fois permet d’aider à comprendre certaines pratiques ou comportements sexuels au cours de la vie adulte. Sauf intoxication éthylique, on n’oublie jamais sa première fois. Il s’agit de ses « premiers pas » dans la sexualité adulte. L’évènement et les circonstances s’impriment dans la mémoire à long terme d’une personne. Un premier rapport, qu’il soit réputé précoce ou tardif induit un certain nombres de circonstances qui donnent le ton de la sexualité future.

La différence qui a existé entre ce qu’imaginait devoir être un rapport sexuel et le plaisir que la jeune femme comptait y trouver et ce qu’elle a vécu réellement lors de son tout premier rapport sexuel est souvent tellement importante, que la déception de la jeune fille est vive.

De la même façon que la peur que le jeune homme a ressenti en présence de la femme avec laquelle il n’était pas encore familiarisé au cours de ses premiers rapports ainsi que la panique à bord qu’il a éprouvé dans la situation sexuelle qu’il ne connaissait pas encore ont pu jouer un rôle dans certaines dysfonctions qui se manifesteront ensuite. Une entrée en relation trop tardive (après l’âge moyen) avec le monde féminin est le plus souvent à l’origine de tensions psycho fonctionnelles importantes.

Un sentiment d’échec lors du tout premier rapport sexuel va induire chez l’individu une perte d’affirmation de soi, une dévalorisation de sa personnalité sexuelle. Cela peut aller jusqu’à l’obsession qui pollue parfois la capacité à accéder à des relations sexuelles de qualité et même être à l’origine d’un état dépressif réactionnel. Je disais plus haut que tout le monde se souvient du premier partenaire qu’il a tenu dans ses bras, mais surtout tout homme se souviendra également de son tout premier rapport sexuel, surtout s’il l’a vécu dans la honte ou l’humiliation.

Premier rapport et prostitution

Il y a 50 ans de ça, environ un homme sur dix s’initiait à la sexualité avec une prostituée. Aujourd’hui la prostitution comme moyen de se « dépuceler » a pratiquement disparu. Il faut dire que les lois en vigueur n’y sont pas favorables non plus.

Avouer sa virginité

Pas facile d’avouer sa virginité, particulièrement lorsque nous avons l’impression d’avoir dépassé l’âge moyen. 30 % des hommes n’osent pas dévoiler cette information contre 8 % des femmes qui ne préviennent pas leur partenaire.

L’amour pèse beaucoup dans la balance et bien que notre société ait évolué, on est toujours majoritairement amoureux au moment de passer à l’acte et il s’agit le plus souvent d’une personne qu’on fréquente depuis plusieurs mois. Tout ça pour dire que réunir des conditions propices et avoir confiance en la personne avec qui on souhaite perdre sa virginité est primordial. Si nous sommes émotionnellement impliqués, la crainte du jugement sera toujours moins importante et il se peut même que le ou la partenaire soit flatté (e) d’être the first et d’avoir le privilège de modeler son partenaire à sa façon.

Je crois que la seule ligne de conduite à suivre si l’on complexe sur cette virginité, qu’elle soit tardive ou non c’est de se dire qu’on l’avouera lorsque ce sera le bon moment.

  • Relation non sérieuse : aucun intérêt d’en parler au risque de faire fuir l’intéressé qui aura peur que l’autre cherche du sérieux ou peur du fiasco éventuel.
  • Relation sérieuse : on attend la circonstance qui fera que… Inutile de dire à l’occasion d’un tchat sur internet « tu sais je suis puceau/pucelle ». On peut très bien remplacer par « je n’ai pas eu beaucoup d’hommes ou de femmes dans ma vie » si l’autre devient trop curieux. Ensuite on pourra se livrer davantage si les rendez-vous deviennent sérieux et basés sur la confiance mutuelle (espèce en voie de disparition).

50 nuances de rien

Aujourd’hui les normes sexuelles véhiculées par notre société nous stressent et nous dictent une performance à atteindre à tout prix. Je suis impressionnée de l’impact Christian GREY sur les jeunes couples :

Qu’est-ce qui excite les hommes aujourd’hui ? une belle poupée vierge et nunuche qui se mettra dans toutes les positions suggestives qu’on a maté dans nos pornos?

Qu’est-ce qui excite les femmes aujourd’hui ? un play boy torturé psychologiquement, milliardaire qui prend un air sulfureux lorsqu’il use des pratiques sadomasochistes ?

Mon Dieu que c’est triste d’essayer de conformer sa sexualité à ce type de navet en se disant que c’est peut-être ça la clé de l’épanouissement intime et sexuel, que c’est peut-être ça la vraie vie.

Parfois en séance des personnes peu expérimentées me demandent quel support visuel regarder pour s’imprégner de scènes romantiques et érotiques. Vous voulez des scènes chaudes et bien jouées, de la tension sexuelle entre deux personnages, de la sensualité : regardez Basic Instinct. La référence ne date pas d’aujourd’hui mais au moins ça c’était un film osé, bien joué qui peut faire monter la pression. Autre film sensuel, érotique voire lubrique : l’amant. . Un dernier ultra-célèbre en matière d’érotisme dont la sensualité (loin d’être devenue désuète) s’impose comme une référence indémodable : 9 semaines 1/2. Qu’on soit homme ou femme on ne peut pas rester de marbre devant une Kim BASINGER qui se fait « machiner » dans les escaliers sous la pluie ou devant son strip tease si sexy. On glisse au milieu un film romantique culte : Dirty Dancing et on finira par un porno : les petites écolières avec Brigitte LAHAIE. Je ne fais pas l’apologie du porno et le déconseille même à mes patients mais c’est le seul film X qu’on peut qualifier de normal. Peut-être parce que c’était une autre époque. Le scénario est un peu faible bien sûr mais pas de violence et si vous êtes amateur d’un peu de pilosité genre triangle équilatéral du 50 nuances numéro 1, vous serez servi. Les actrices n’étaient pas siliconées de partout et maltraitées comme elles le sont dans le porno de maintenant et ce n’est pas Brigitte qui me contredira. Je parle des femmes mais les hommes ne sont pas épargnés non plus dans le monde du X. J’ai l’impression d’avoir 100 ans en écrivant ces lignes mais je me fais plaisir !

Quelques conseils pour ceux qui croient encore à la rencontre spontanée

Osez la spontanéité, c’est ce qui paie le plus.

En règle générale, par peur de déranger ou d’être ridicule nous n’osons pas aller vers l’autre. Pourtant, le risque de rejet est pratiquement nul si l’on agit avec tact et délicatesse. On peut ainsi engager la conversation avec un inconnu, quelqu’un qu’on croise en soirée (pas trop en ce moment hein), au travail, dans un commerce, dans les transports en commun si on daigne lâcher un peu sa voiture.

Comment se lancer ? Un petit sourire, une question (demander l’heure, de l’aide, son chemin) et c’est parti pour un dialogue permettant de faire connaissance. En revanche, on arrête avant de devenir lourd(e). Il faut savoir observer les messages non verbaux envoyés par vos interlocuteurs (sourire, encouragement, agacement…). Si la personne se détourne de vous, ne le prenez pas au pied de la lettre. Paris ne s’est pas fait en un jour. Il s’agit peut-être d’une personne déjà en couple, énervée par un évènement survenu dans sa journée, préoccupée. On ne sait pas toujours ce que vivent les gens.

Conclusion

Revenons à nos moutons : la première fois. Surtout n’en attendez pas un feu d’artifice : ça va en s’améliorant qu’on soit vierge ou non d’ailleurs. 3 choses à éviter absolument pour cette occasion :

  1. Imposer des positions trop suggestives
  2. Tout vouloir voir de son partenaire
  3. Proposer la sodomie d’entrée de jeu (pratique tabou par excellence)

Le déni de grossesse

Rien n’est vraiment perdu tant que maman ne l’a pas cherché (citation anonyme)

Le déni : une énigme

Pour une majorité d’entre nous le déni de grossesse est une énigme. Depuis 1970, nous parlons de déni de grossesse pour désigner une femme qui n’a pas conscience d’être enceinte. Auparavant, nous parlions plutôt de grossesse cachée ou secrète.

Le déni et la dénégation de grossesse sont deux choses différentes parfois confondues car difficiles à expliquer. Dans le premier cas, il s’agit  d’un moyen de se défendre en refusant de reconnaître la réalité d’une perception traumatisante tandis que dans la dénégation il y a une prise de conscience de la réalité puis une annulation dans la conscience. C’est un peu comme si la mère coupait sa personnalité en deux (clivage) : l’une sait et l’autre ignore. Ce cas de figure constitue un réel danger pour la mère et l’enfant. Si une mère donne naissance à un enfant et qu’elle annule la réalité en le faisant disparaître, la situation a toutes les chances de se reproduire. Rappelez-vous toutes ces femmes sans histoires qui ont fait les gros titres à la suite de la découverte d’un ou plusieurs corps de nourrissons.

En tout état de cause, gardez une seule chose à l’esprit : le déni n’est pas une manière de berner tout le monde. Il est plutôt question d’un moyen de défense, d’une protection dont le but principal est de canaliser une souffrance.

Notre référence l’affaire Courgault

Souvenez-vous en juillet 2006, un couple français défraie la chronique : 2 bébés sont retrouvés dans le congélateur de leur maison. Jugée en 2009, la maman, Véronique Courgault, sera condamnée à 8 ans de prison pour un triple infanticide. Cette affaire et le procès qui a suivi ont occupé l’espace médiatique 3 ans et animé tous les diners entre amis. Ce déni reste effrayant et donne le sentiment qu’il reste toujours une question qui n’a pas trouvé sa réponse.

Les personnalités types des femmes « déni »

En cherchant bien, nous avons tous dans notre entourage plus ou moins proche une personne qui a été confrontée au déni de grossesse. Il n’est pas un symptôme rare et nombre de femmes dans des situations plutôt banales prennent conscience assez tardivement de leur état de grossesse. Pourtant, je ne dirais pas que le déni peut arriver à tout le monde. Les femmes dans le déni ont du mal à interpréter les messages envoyés par leur corps. En général, il arrive dans les familles où le néant affectif règne. Attention aussi à ces femmes qui disent s’entendre avec tout le monde, ne jamais avoir de conflits; c’est l’eau qui dort. Si l’on pouvait brosser un portrait type des mères dont la fille a été victime d’un déni de grossesse, il serait celui d’une femme avec des troubles dépressifs. Cette mère qui n’a jamais su évaluer et répondre aux besoins affectifs de sa fille enfant a pu entraîner chez sa fille un risque de grossesse déniée.

Où se trouve le petit être ?

Lorsqu’une femme est sous contraceptif oral plus ou moins bien pris de façon régulière, des règles peuvent survenir tout au long de la grossesse. L’endomètre se fait dans le canal cervical (canal qui communique avec la cavité utérine) et entraîne des menstruations régulières mais moins abondantes. L’utérus quant à lui, ne s’incline pas et reste debout laissant l’enfant se développer dans cette position. Le psychisme étant plus fort que tout, l’apparence physique de la mère ne se modifie pas forcément ou très peu. En revanche, en cas de découverte tardive de la grossesse par la mère en déni, il ne suffira que de quelques heures pour qu’elle subisse d’importantes transformations corporelles et que son « gros ventre » soit visible de tous. Cette révélation est souvent faite suite à une consultation basique pour des troubles digestifs ou des douleurs abdominales.

Si à aucun moment le déni ou la dénégation n’a été pris en compte comme un appel à l’aide ou un symptôme de mal être mais attribué à un côté « farfelu » de la maman, le professionnel de santé et la famille sont inconsciemment mêlés à ces drames solitaires.

Un schéma qui se répète

Une femme qui a vécu le déni est toujours difficile à faire parler et à comprendre. Elle a beaucoup de difficultés à exprimer ses sentiments. Elle ne sait pas quels mots choisir pour qu’on ne la qualifie pas de mauvaise mère. Que l’issue soit heureuse ou non, il est important de prendre en considération l’événement comme un symptôme de mal être de la maman et de l’aider pour que la situation ne se répète pas. Malheureusement, encore aujourd’hui, certains médecins croient à la mascarade et ont parfois l’impression que la maman a cherché à camoufler sa grossesse volontairement.

En début d’article, je parlais de l’affaire Courgault, cette femme sans histoires et inconnue du Grand public qui a été médiatisée pendant des mois. Si une femme accouche seule, qu’elle annule la réalité de la naissance en supprimant l’enfant, qu’elle reprend le cours de sa vie, l’événement se reproduira. Absolument toutes les mères néonaticides présentent des antécédents de déni dans leur parcours obstétrical. Bien sûr tous les dénis ne finissent pas en drame mais un déni est le signe d’une vie affective amputée et doit être traitée pour que la situation ne se reproduise pas. Il y a une grosse différence entre ce que nous sommes en société, ce qu’on veut bien montrer et ce que l’on vit au plus profond de soi. Attention à la face cachée de la lune, la carence affective ne transpire pas forcément mais cette faille demeure et empêche de ressentir vraiment.

Néonaticide

Il est bien facile de s’identifier à la mère aimante et maternante mais bien plus gênant de se retrouver dans la haine que tout acte meurtrier réveille. Notre société donne une place centrale à l’enfant et fait passer la détresse d’une mère au second plan. A grands coups de matraquages médiatiques, l’enfant est devenu roi. Je disais un peu plus haut que tous les dénis ne finissent pas en drame, sur 5 néonaticides, 4 ne portent aucune trace de violence. Tout ça pour vous faire comprendre que lorsqu’une femme ignorant sa grossesse est prise de violents maux de ventre, son premier réflexe est d’aller aux toilettes plutôt qu’à la maternité. Pour celles qui ont vécu un accouchement, il faut bien reconnaître que c’est inhumain d’accoucher seule. La violence de la confrontation entre le réel et la douleur laisse la porte ouverte à des comportements irrationnels. Souvent la mère tire la tête du nouveau-né et le prive d’oxygène, à cela peut s’ajouter l’arrachement du cordon ombilical qui favorise un arrêt cardiaque. Les douleurs de l’accouchement peuvent altérer profondément et momentanément les représentations de la femme qui se venge de la douleur que lui a occasionné ce qui vient de sortir d’elle. Dans ce cas des traces de strangulation, de coupures ou de gestes de noyade délibérée sont parfois repérés sur l’enfant.

Coupable

Quel est votre sentiment lorsque vous lisez un article relatant un néonaticide ? Que pensez-vous de cette mère meurtrière ? J’ai regardé la réaction des gens sur les réseaux sociaux et je retrouve toujours les mêmes termes : monstre, indigne d’être mère, méritant la prison à vie…

Pourtant pour qu’un déni se profile ne faut-il pas être deux ? Ah bien sûr le papa n’est jamais au courant, il n’a rien vu, rien entendu, il travaille trop ou il est déjà marié. Si une grossesse est menée à terme sans que personne ne s’aperçoive de rien, c’est bien que deux familles : celle de Monsieur comme celle de Madame sont aveugles ou réunies par une même problématique irrésolue. Une problématique affective. Je dis souvent que les inconscients s’attirent et qu’on ne choisit pas son conjoint par simple hasard. Quant au papa il peut avoir plusieurs profils :

  • Naïf : A quoi sert de mettre des mots sur le plaisir ou la contrariété ? Il vaut mieux vivre sans se poser de questions. Sa compagne l’a choisi pour ça, elle a senti qu’ils pouvaient être heureux en s’ignorant.
  • Névrosé : Il s’agit d’un homme plutôt franc et impulsif qui a du mal à considérer sa femme devenue mère comme une épouse avant tout.
  • Pervers : Peu importe les événements, il apparaîtra aux yeux de tous comme lavé de tout soupçon. Les femmes sous l’emprise de ce type de personne n’ont pas confiance en elle et les dénis sont souvent graves. La grossesse n’est en fait qu’un symptôme des violences psychologiques vécues. Le pervers, lui, saura tirer profit de la situation.

Conclusion

Si mon article vous a plu et que vous souhaitez en savoir plus, je vous recommande le livre de Sophie Marinopoulos et Israël Nisand Elles accouchent et ne sont pas enceintes qui m’a beaucoup inspirée et m’a aidée à comprendre.
Nombre de femmes dans des situations banales prennent conscience tardivement de leur grossesse.
Dans l’affaire Courjault que j’évoquais dans mon introduction et qui a débuté en juillet 2006, 2 bébés
avaient été retrouvés dans le congélateur de leur maison. Tous les dénis de grossesse ne finissent pas
par un néonaticide mais avant de juger il faut garder à l’esprit que la maternité est une véritable
épreuve. Une épreuve personnelle, intime, singulière, unique qui comporte des risques physiques,
mais aussi psychiques. Affronter la maternité et l’enfantement, c’est se confronter à sa propre
histoire et de surcroît à celle de toute une famille. C’est se confronter à l’histoire de ses propres
parents, grâce à qui et par qui on devient parent à son tour. Et parfois, la souffrance est au rendez-vous, si intense et si grave que plus rien ne peut se dire, que plus rien n’existe et que la raison est
débordée par la douleur. Ces femmes sont parfois nos sœurs, nos amies ou nos voisines.
Bien sûr ne pas sanctionner le néonaticide reviendrait à participer au déni mais trop
sanctionner équivaut à oublier l’irresponsabilité transitoire de la femme en train d’accoucher.
Nous n’avons pas à prendre position dans des histoires si complexes qu’on soit professionnel de
santé ou citoyen lambda ; Le déni existe et fait souffrir des familles et nous devons simplement aider, à notre manière, les mères qui le vivent.

Prendre soin de son couple sur le long terme

Avec les années, beaucoup de couples se plaignent de la même problématique : ils se considèrent plutôt comme des camarades de route que des amoureux dévorés par la passion.

La vie de couple n’est pas linéaire et fonctionne grâce à une extrême bienveillance et une envie permanente de partager. La communication est également primordiale et un sexologue peut facilement et rapidement aider à rétablir le dialogue. Au départ il sert d’interprète pour verbaliser et reformuler ce que chacun a envie d’exprimer et progressivement il laisse place à un échange constructif entre les membres du couple.

Des petites attentions pour attirer l’attention

Premièrement, même si on ne fait pas l’amour tous les jours, n’oublions jamais les petites attentions qui font du bien, du style « Tu as passé une bonne journée ou encore ta jambe va mieux aujourd’hui « ? Par ailleurs, ne pas faire de câlins, rechercher le sexe rapide par manque de temps, d’envie ou de motivation constitue une des erreurs du quotidien des couples. Etre prévenant (e), galant(e), enjoué(e), se dire qu’on s’aime au détour d’une conversation sont des petits riens qui veulent dire beaucoup.

Ensuite, en amour il faut avoir une certaine tendance à l’égoïsme, certaines personnes excellent en la matière alors autant s’en servir à bon escient. Comment ? En faisant dépendre son bonheur de celui de l’autre. Je m’explique : il est probable que si votre compagne/compagnon se déclare plutôt malheureux en terme de bonheur personnel, vous ayez tendance à vous déclarer malheureux également. Si vous mettez tout en oeuvre pour rendre l’autre heureux par égoïsme (en souhaitant vous-même être heureux), il y a de grandes chances que votre propre bien-être soit lui aussi amélioré.

D’autre part, je répéterai souvent que la télévision et les écrans en tout genre sont les ennemis numéro 1 de la sexualité du couple. Par conséquent, allez au lit si possible en même temps et laissez le téléphone au salon en mode avion pour dialoguer librement d’intimité. Les relations sexuelles se font plus rares avec l’âge, il y a souvent moins de désir qu’au début mais l’amour évolue. Ce qui est important c’est de continuer à tout mettre en oeuvre pour se plaire l’un à l’autre. Un homme est fier d’une femme qui reste coquette dans le temps et inversement. Au quotidien pensez à susciter l’envie et l’admiration de votre moitié pour lui rappeler ce qui l’a fait craquer chez vous.

Ensuite, avec le travail et les éventuels enfants il est compliqué de se dégager du temps à deux. Pourtant il ne faut pas lésiner sur une activité commune et hebdomadaire à partager en amoureux. Les enfants sont une grosse source de tensions entre les parents. Ces tensions s’amplifient à l’adolescence particulièrement si la méthode éducative et le degré de sévérité n’est pas homogène dans le couple parental. Aussi, prenez quelques jours de vacances annuelles sans les enfants ou ne serait-ce qu’un week-end.

Eviter les conflits ou les fuir peut empêcher de s’aimer vraiment. Ce qui est dangereux c’est de ne pas arriver à exprimer ses émotions sur des petits problèmes du quotidien. Ils peuvent sembler mineurs mais en fin de compte les conflits rares sont plus dangereux et usent davantage l’amour que les conflits permanents. Alors hop on ôte ses gants et on exprime ses sentiments respectifs plutôt que de chercher à ne pas blesser l’autre. Tout ressentiment futur pourra ainsi être évité. Il faut être clair dans ses reproches : des demandes clairement formulées valent mieux que des sous-entendus qui génèrent un climat de tension et d’agressivité.

Aimer c’est aussi transformer les défauts de l’autre en qualités. Au lieu de penser que sa compagne est trop autoritaire et carrée, à la limite du commandement dans la légion étrangère, on peut se dire plutôt qu’elle a tendance à s’emporter car c’est quelqu’un de perfectionniste, sensible et bienveillant. Il y a une explication à tous nos comportements. Idem pour les messieurs, on peut n’être absolument pas bricoleur mais avoir une certaine dextérité pour réaliser des tâches beaucoup plus minutieuses.

Avant de terminer parlons de jalousie, de jalousie légitime bien sûr, pas de jalousie maladive. La fidélité est primordiale dans la longévité d’un couple mais des moments de flottement et de tentation il y en aura, l’essentiel est d’être préparé à cette éventualité. La jalousie est une émotion qui traduit avant tout la peur de perdre l’être aimé. Si l’un d’entre vous développe une attirance pour une autre personne, l’autre ne doit pas accepter ça d’une manière résignée mais se battre pour retrouver sa première place.

Enfin, les couples heureux considèrent qu’on peut rire de tout et tout le temps. Parfois les taquineries et moqueries n’ont de sens que pour les membres du couple mais peu importe, elles créent du lien entre eux. La façon la plus efficace de prendre du recul après une dispute est d’en rire et l’autodérision fonctionne bien. Alors riez de vous même, des habitudes du voisin, de la cuisine de votre ex, d’un vieux film vu et revu mais riez.

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