Il vaut mieux être cocu que con, ça dure moins longtemps ?

Ma dernière publication Facebook concernant une étude anonyme sur l’infidélité et le numérique a généré tellement d’interactions, que j’ai décidé de vous parler de relation extra conjugale.

Etat des lieux

Dans un premier temps définissons ce qu’est une infidélité conjugale : c’est le fait pour une personne en couple d‘avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint.

Bonne nouvelle pour la course à l’égalité des sexes, les femmes ont pratiquement rattrapé les hommes en matière de relations extra conjugales. Elles trompent comme des hommes, prennent leur plaisir là où il se trouve, sans honte et reviennent au bercail où les attendent leur conjoint (e).

Selon une enquête récente sur la sexualité en France (Nathalie Bajos et Michel Bozon) 34% des hommes admettent au moins une aventure pour 24% des femmes (chiffre en constante augmentation). Il reste bien sûr un écart important, mais force est de constater que le développement récent des rapports sexuels extra conjugaux féminins sont le reflet de la liberté sexuelle et de l’émancipation des femmes.

Les raisons de l’infidélité

En général, les personnes qui trompent ou cherchent à tromper se plaignent de la fuite de l’amour passion dans leur couple. L’adultère comble un manque et génère une excitation plus forte que celle ressentie avec son conjoint. Très souvent, la relation extra conjugale est révélatrice d’un dysfonctionnement d’ordre affectif ou sexuel à l’intérieur du couple.

Quelques exemples :

  • Une personne qui subit l’éjaculation précoce de son partenaire.
  • Un homme qui manque de tendresse et se heurte à une inhibition du désir sexuel de sa partenaire.
  • De manière générale le fait de ressentir un manque d’attention et de tendresse.
  • L’impression que l’autre nous rend la vie impossible.
  • L’envie de rendre la monnaie de la pièce à celui ou celle qui nous a trompé.
  • Le besoin de se rassurer sur son pouvoir de séduction.

Il est intéressant de noter que beaucoup de femmes et d’hommes avouent tromper leur conjoint avec des personnes de même sexe.

Les conséquences sur le couple

Dans la vie d’un couple, la relation extra conjugale reste un acte grave, une rupture du contrat initial, encore plus pour un couple marié.

D’autre part, les aventures laissent une trace sur le couple mais aussi sur la famille dans le cas d’un couple avec enfants. On peut même parler d’infidélité transgénérationnelle car les enfants d’un parent infidèle ont plus de risques de le devenir à leur tour à l’âge adulte.

Pour celui qui trompe, l’infidélité est parfois un moyen de maintenir la stabilité du couple, en résolvant le problème d’insatisfaction au lit. Il est malheureusement bien difficile de faire la différence entre infidélité de soutènement et infidélité d’éclatement du couple.

Bien évidemment, les aventures sans lendemain sont moins dangereuses que les relations sentimentales suivies qui laissent peu de place à la renaissance du couple initial.

J’ai donné des exemples de raisons invoquées par les personnes infidèles et je pourrais reprendre les mêmes exemples pour étayer les conséquences sur le couple. En effet, le fait d’avoir été trompé peut tout à fait entraîner une éjaculation précoce ou encore une inhibition du désir sexuel.

Donc à la question il vaut mieux être cocu que con ? La réponse est oui mais si on peut éviter de décevoir l’autre, c’est encore mieux. En revanche personne n’est parfait et commettre une faute ne sonne pas forcément la fin d’un couple.

Du piment avec une sexualité à partenaires multiples

Actuellement, les clubs échangistes, les rencontres par le biais d’outils numériques ou encore sous le pont des grandes villes ont leurs adeptes et la sexualité de groupe s’est démocratisée.

Les partenaires s’adonnant à ce genre de pratique d’un commun accord, peuvent trouver le moyen d’améliorer leur sexualité. En revanche, le jeu s’avère dangereux si les problèmes de jalousie ont été sous estimés.

L’aide du thérapeute

Ceux qui optent pour une thérapie de couple résistent davantage au divorce.

Dans la majorité des cas, celui qui prend l’initiative d’une thérapie de couple est celui qui est trompé et qui nourrit sa rancœur un peu plus chaque jour . La parole du thérapeute sera primordiale pour aider ce couple à revivre ensemble en communiquant bien, et qui sait, peut-être à rigoler de la situation vécue un jour prochain. Dans tous les cas, ne baissez pas les bras trop vite. Je crois vraiment qu’on peut tout pardonner par amour. Il faut simplement essayer de se mettre à la place de l’autre et prendre le temps d’évacuer toutes les émotions qui découlent du comportement en cause. Je crois vraiment qu’on peut tout pardonner par amour. Il faut simplement essayer de se mettre à la place de l’autre et prendre le temps d’évacuer toutes les émotions qui découlent du comportement en cause, tout en travaillant avec un thérapeute sur la communication.

N’hésitez pas à me contacter si besoin 06 87 09 63 46.

Prendre soin de son couple sur le long terme

Avec les années, beaucoup de couples se plaignent de la même problématique : ils se considèrent plutôt comme des camarades de route que des amoureux dévorés par la passion.

La vie de couple n’est pas linéaire et fonctionne grâce à une extrême bienveillance et une envie permanente de partager. La communication est également primordiale et un sexologue peut facilement et rapidement aider à rétablir le dialogue. Au départ il sert d’interprète pour verbaliser et reformuler ce que chacun a envie d’exprimer et progressivement il laisse place à un échange constructif entre les membres du couple.

Des petites attentions pour attirer l’attention

Premièrement, même si on ne fait pas l’amour tous les jours, n’oublions jamais les petites attentions qui font du bien, du style « Tu as passé une bonne journée ou encore ta jambe va mieux aujourd’hui « ? Par ailleurs, ne pas faire de câlins, rechercher le sexe rapide par manque de temps, d’envie ou de motivation constitue une des erreurs du quotidien des couples. Etre prévenant (e), galant(e), enjoué(e), se dire qu’on s’aime au détour d’une conversation sont des petits riens qui veulent dire beaucoup.

Ensuite, en amour il faut avoir une certaine tendance à l’égoïsme, certaines personnes excellent en la matière alors autant s’en servir à bon escient. Comment ? En faisant dépendre son bonheur de celui de l’autre. Je m’explique : il est probable que si votre compagne/compagnon se déclare plutôt malheureux en terme de bonheur personnel, vous ayez tendance à vous déclarer malheureux également. Si vous mettez tout en oeuvre pour rendre l’autre heureux par égoïsme (en souhaitant vous-même être heureux), il y a de grandes chances que votre propre bien-être soit lui aussi amélioré.

D’autre part, je répéterai souvent que la télévision et les écrans en tout genre sont les ennemis numéro 1 de la sexualité du couple. Par conséquent, allez au lit si possible en même temps et laissez le téléphone au salon en mode avion pour dialoguer librement d’intimité. Les relations sexuelles se font plus rares avec l’âge, il y a souvent moins de désir qu’au début mais l’amour évolue. Ce qui est important c’est de continuer à tout mettre en oeuvre pour se plaire l’un à l’autre. Un homme est fier d’une femme qui reste coquette dans le temps et inversement. Au quotidien pensez à susciter l’envie et l’admiration de votre moitié pour lui rappeler ce qui l’a fait craquer chez vous.

Ensuite, avec le travail et les éventuels enfants il est compliqué de se dégager du temps à deux. Pourtant il ne faut pas lésiner sur une activité commune et hebdomadaire à partager en amoureux. Les enfants sont une grosse source de tensions entre les parents. Ces tensions s’amplifient à l’adolescence particulièrement si la méthode éducative et le degré de sévérité n’est pas homogène dans le couple parental. Aussi, prenez quelques jours de vacances annuelles sans les enfants ou ne serait-ce qu’un week-end.

Eviter les conflits ou les fuir peut empêcher de s’aimer vraiment. Ce qui est dangereux c’est de ne pas arriver à exprimer ses émotions sur des petits problèmes du quotidien. Ils peuvent sembler mineurs mais en fin de compte les conflits rares sont plus dangereux et usent davantage l’amour que les conflits permanents. Alors hop on ôte ses gants et on exprime ses sentiments respectifs plutôt que de chercher à ne pas blesser l’autre. Tout ressentiment futur pourra ainsi être évité. Il faut être clair dans ses reproches : des demandes clairement formulées valent mieux que des sous-entendus qui génèrent un climat de tension et d’agressivité.

Aimer c’est aussi transformer les défauts de l’autre en qualités. Au lieu de penser que sa compagne est trop autoritaire et carrée, à la limite du commandement dans la légion étrangère, on peut se dire plutôt qu’elle a tendance à s’emporter car c’est quelqu’un de perfectionniste, sensible et bienveillant. Il y a une explication à tous nos comportements. Idem pour les messieurs, on peut n’être absolument pas bricoleur mais avoir une certaine dextérité pour réaliser des tâches beaucoup plus minutieuses.

Avant de terminer parlons de jalousie, de jalousie légitime bien sûr, pas de jalousie maladive. La fidélité est primordiale dans la longévité d’un couple mais des moments de flottement et de tentation il y en aura, l’essentiel est d’être préparé à cette éventualité. La jalousie est une émotion qui traduit avant tout la peur de perdre l’être aimé. Si l’un d’entre vous développe une attirance pour une autre personne, l’autre ne doit pas accepter ça d’une manière résignée mais se battre pour retrouver sa première place.

Enfin, les couples heureux considèrent qu’on peut rire de tout et tout le temps. Parfois les taquineries et moqueries n’ont de sens que pour les membres du couple mais peu importe, elles créent du lien entre eux. La façon la plus efficace de prendre du recul après une dispute est d’en rire et l’autodérision fonctionne bien. Alors riez de vous même, des habitudes du voisin, de la cuisine de votre ex, d’un vieux film vu et revu mais riez.

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Parents, amants ou époux ?

La sexualité après la grossesse

En général et je dis bien en général, la sexualité est loin d’être torride juste après la naissance de l’enfant tant attendu. Les nouveaux parents sont focalisés sur les horaires des biberons ou tétées, les soins à donner à bébé et essaient de retrouver un rythme de vie à plusieurs.

La période qui suit l’accouchement est une période de difficultés pour la femme et plus particulièrement s’il s’agit de sa première maternité. Pour peu que maman et belle maman soient aux abonnés absents ou juste présentes pour critiquer les principes éducatifs des nouveaux parents, la jeune mère peut vite se sentir submergée par ses nouvelles responsabilités. L’activité sexuelle est brutalement mise de côté. La femme se trouve grosse avec ce ventre mou et tombant, son sexe lui fait mal, elle est incontinente, fatiguée et bébé, qui occupe toutes ses pensées, est le seul à pouvoir profiter de ses seins jour et nuit.

Quant à papa, il s’implique volontiers dans les soins donnés à l’enfant mais désire encore plus sa femme. Parfois l’abstinence remonte à quelques mois avant la naissance de l’enfant et l’on ne peut lui en vouloir de contempler la tête et les épaules de son nouveau né, en se demandant pourquoi maman se refuse à lui, alors qu’elle a vu passer bien pire.

Soyez patients messieurs, la priorité est inévitablement donnée à l’enfant et dans ce nouveau corps, la mère a parfois besoin d’être aidée pour savoir comment donner à chacun l’amour qui lui revient de droit.

Le baby blues, cette période de mal être qui suit l’accouchement jusqu’à 15 jours après celui-ci doit être pris au sérieux et concerne aussi bien hommes que femmes. Chacun doit pouvoir apporter à l’autre le soutien affectif dont il a besoin. Si la sexualité tarde à reprendre après quelques semaines, c’est peut-être un signal qu’une difficulté profonde était déjà entre les parents avant l’accouchement. Il est nécessaire de la traiter car l’arrivée d’un enfant ne fait qu’aggraver les contraintes et les éventuelles difficultés auxquelles le couple était confronté auparavant.

Parfois la sexualité n’existait que dans un but de procréation et le chemin risque d’être long pour arriver à érotiser la relation.

Quand on sait qu’un baby blues sur 10 se transforme en dépression et que la sexualité disparaît complètement après l’arrivée d’un deuxième enfant dans un couple déjà en difficulté, il est nécessaire de prendre le taureau par les cornes dès les premiers signes de malaise.

A vos marques, prêts ? Feu !

L’éjaculation précoce, parlons-en !

La définition médicale de l’éjaculation précoce est une éjaculation en moins de 2 min.

Pas d’inquiétude si vous êtes adolescents, cette difficulté est ordinaire et plus l’homme vieillit plus il réussit à se contrôler. D’autre part, dans la masturbation (en solo) beaucoup d’hommes cherchent à faire venir l’éjaculation le plus rapidement possible.

En revanche, certains hommes restent des dizaines d’années avec leur problème alors qu’il peut être réglé en quelques séances. Pour masquer la difficulté, ils remettent le couvert après chaque coït et tiennent quelques minutes de plus que la première fois. Bonne idée Messieurs mais avec l’âge, la phase de repos nécessaire à l’acte 2 est de plus en plus longue et le problème d’éjaculation précoce devient difficile à surmonter. C’est sans oublier les données statistiques qui mettent la pression en indiquant que chez la femme le temps orgasmique (nécessaire) oscille entre 3 et 13 minutes.

La thérapie n’est ni plus longue ni plus complexe à un âge avancé. La prescription de médicaments peut aider à maîtriser l’excès d’adrénaline mais il faut privilégier une thérapie comportementale qui apporte une solution durable. Qu’on soit seul ou en couple le problème peut être réglé de la même façon. Il est quand même bon de souligner que si le ou la partenaire est enclin à consulter, c’est un soutien supplémentaire. On rencontre même des partenaires qui consultent dans un premier temps avant le principal intéressé.

Autre précision, l’éjaculation précoce peut être exceptionnellement due à des facteurs médicaux tels qu’une infection, une cicatrice douloureuse…si le doute s’installe ne pas hésiter à demander un examen à son médecin. Si vous consultez un sexologue, il saura également vous orienter vers un spécialiste.

Je clôturerai mon article en disant que l’éjaculation précoce n’est certes pas une maladie mais elle peut vite devenir une obsession. L’important est de ne pas rester dans l’ombre, au risque de vous désintéresser complètement de la sexualité et de regarder votre couple se briser, si couple il y a.

LE COUP DE LA PANNE

Les troubles de l’érection sont source d’angoisse chez l’homme et chez la femme. Ces messieurs ont peur de l’échec et se mettent la pression jusqu’à rendre le problème obsessionnel tandis que ces dames (ou ces messieurs d’ailleurs dans le cas d’un couple homosexuel) victimes de ces « pannes » à répétition, doutent de leur pouvoir de séduction et de la fidélité de leur partenaire.

Victimes ? vous avez dit victimes ? Si on élimine les causes organiques, iatrogènes (dues à des médicaments), les drogues et l’alcool et bien il nous reste le ou la partenaire et le stress bien sûr, ennemi numéro 1 de la sexualité. Vous allez peut-être me dire « je ne comprends pas, je ne suis pas une personne stressée » et bien oui mais sachez que le stress peut exister uniquement dans le domaine sexuel. Quelle que soit la cause première des difficultés, la peur de l’échec crée une pression psychologique qui entretient le problème. L’angoisse peut également apparaître électivement avec une seule partenaire.

Les caractéristiques de la femme castratrice sont d’être :

  • trop belle
  • trop autoritaire
  • trop inaccessible
  • trop forte
  • ou tout simplement trop pas libre

L’homme dans ce cas n’arrive pas à se sentir aux commandes de la situation et perd tout le pouvoir nécessaire au dressage de la tour.

Rassurez vous à chaque problème sa solution et s’il devient récurrent pensez à la thérapie individuelle avec relaxation et à la sexothérapie comportemental en couple pour identifier l’origine du trouble et le régler.